L’accouchement est souvent décrit comme une expérience intense, parfois douloureuse, parfois transcendante. Et si l’hypnose pouvait transformer cette épreuve en un moment plus contrôlé ?
C’est une question que je me suis posée bien avant d’envisager un accouchement sans péridurale. Mon aventure avec l’hypnose a commencé ailleurs, bien plus tôt, dans un tout autre contexte…
Pourquoi l’hypnose peut changer votre accouchement
De la phobie des aiguilles à la maîtrise de mon corps
Avant même de penser à la grossesse, j’ai dû affronter une peur qui paralysait mon quotidien : les piqûres. Chaque passage par un laboratoire médical se soldait par un malaise vagal, des vomissements, et bien souvent, une visite aux urgences.
Quand on m’a annoncé que la FIV serait nécessaire pour avoir un enfant, j’ai su au fond de moi que je n’avais pas le choix : il fallait que je dépasse cette phobie. Je fonctionne comme ça : problème = solution. Il n’y a pas d’autre choix même si cela implique vaincre une de mes peurs!
C’est ainsi que j’ai rencontré l’hypnose pour la première fois! Au fil des séances avec un hypnothérapeute, j’ai appris à dialoguer avec mon inconscient, à découvrir ses secrets. Ce fut un vrai déclic. Une révélation même. J’ai découvert que mon mental avait un pouvoir immense sur mon corps.
Hypnose et accouchement : un projet audacieux !
Forte de cette première victoire avec la FIV, j’ai compris que l’hypnose pouvait m’emmener encore plus loin. Je me suis alors intéressée à l’accouchement physiologique et à la gestion de la douleur sans péridurale. Ma belle mère avait accouché de ses quatre enfants sans péridurale, pourquoi pas moi?
Je savais que maîtriser mon mental serait la clé. C’est ainsi que j’ai commencé à pratiquer l’auto-hypnose, la méditation et la cohérence cardiaque pour préparer mon accouchement. Je m’en servais au quotidien pour gérer le stress au travail, pour mieux appréhender les rendez-vous médicaux stressants comme les prises de sang tous les mois.
Et ce fut une réussite jusqu’au bout! Lors de mon premier accouchement, ces outils m’ont permis de garder le contrôle, de gérer les contractions, d’être pleinement connectée à mon corps et à mon bébé. Cette première naissance a été une immense fierté pour moi, une preuve que j’avais fait les bons choix.
Quand ma deuxième grossesse est arrivée, j’ai voulu aller encore plus loin. Cette fois-ci, j’ai aussi intégré des méditations guidées pour apaiser certains blocages du passé. J’ai travaillé avec l’accompagnement Health Fit Mum, qui m’a aidée à renforcer ma préparation mentale.
Et encore une fois, l’expérience fut magique. Je me suis libéré de petits boulets dont je n’avais pas conscience!
L’hypnose, comment ça marche ?
Loin des clichés du spectacle, l’hypnose est un état de conscience modifiée dans lequel l’esprit devient plus réceptif aux suggestions. Pendant l’accouchement, cela permet de :
- Diminuer la perception de la douleur en se concentrant sur des visualisations positives.
- Réduire le stress et l’anxiété en agissant directement sur le système nerveux.
- Accélérer le travail en favorisant un état de détente profonde.
- Vivre l’accouchement de manière plus fluide en évitant la panique et les tensions inutiles.
L’hypnose se pratique avec un thérapeute, mais aussi en auto-hypnose, grâce à des scripts préparés à l’avance, des enregistrements guidés ou une préparation mentale.
Comment utiliser l’hypnose pour votre accouchement ?
1. Se préparer en amont
Commencez dès le deuxième trimestre à intégrer l’hypnose dans votre quotidien :
- Écoutez des méditations guidées sur l’accouchement serein, Petit Bambou propose des programmes comme celui-ci.
- Pratiquez la cohérence cardiaque pour mieux gérer le stress en baissant son rythme cardiaque.
- Entraînez-vous à des visualisations positives (par exemple, imaginer une vague qui emporte la douleur).
2. Intégrer l’auto-hypnose le jour J
Le jour de l’accouchement, l’hypnose peut être intégrée à chaque étape :
- Pendant les contractions, entrez en état hypnotique en focalisant votre attention sur un élément précis (une respiration, une image mentale…).
- Lors de la phase de dilatation, laissez votre corps faire son travail en relâchant chaque tension musculaire.
- Pour la poussée, utilisez des phrases d’auto-suggestion positives (« Mon corps sait accoucher, je me laisse guider »).
3. Être accompagnée
Si possible, impliquez votre partenaire ou une sage-femme formée à l’hypnose pour vous guider et vous rappeler les techniques en pleine action.
Et si vous essayiez dès maintenant ?
Prenez quelques minutes pour expérimenter un premier exercice simple d’auto-hypnose.
- Installez-vous confortablement et fermez les yeux.
- Inspirez profondément, expirez lentement.
- Imaginez une lumière douce qui entre par le sommet de votre tête et descend dans votre corps.
- Avec chaque expiration, sentez votre corps se détendre encore plus.
- Répétez mentalement une phrase apaisante : « Mon corps sait faire, je lui fais confiance. »
- Restez dans cet état quelques minutes avant de revenir en douceur.
L’hypnose est un outil puissant, accessible à toutes. Que vous soyez en début de grossesse ou déjà proche du terme, il n’est jamais trop tard pour l’intégrer dans votre préparation.
Et vous, avez-vous déjà essayé l’hypnose ? Partagez votre expérience en commentaire !